l’intempestive

parutions & médias 2020-2023

25 avril 2022 _ _série périodiques


Liste de mes publications écrites et entretiens dans d’autres médias (sans Radio renversée donc) en 2021 et 2022. Je mettrai cette liste à jour par ordre chronologique inverse au fil de l’année. Quand il n’y a aucune mention contraire, le chapeau de la publication est de moi.

Présentation de l’émission : On connaît la puissance des images. Leur capacité à capter notre attention, à nous séduire et à nous donner envie d’acheter des produits. On connaît un peu moins bien la puissance du son. On sent bien que certaines mélodies nous détendent et que certains bruits nous heurtent, mais je ne me rendais pas compte à quel point une grande partie des sons qui m’entourent ont été soigneusement conçus pour produire un effet particulier.

  • Entretien, émission Un canon sur le zinc sur Radio Zinzine en mars 2023

Présentation de l’émission : Rencontre avec Juliette VOLCLER, chercheuse indépendante et autrice de nombreux ouvrages sur la manipulation sonore et le design sonore, elle nous parle de son parcours et de son travail autour du son. Un entretien réalisé après une conférence sur la Critique de la valeur silence à l’Université Jean-Jaurès à Toulouse le 21 octobre 2022.
Interview & montage : Matthieu Q. (UCSLZ)

  • "Le design sonore", entretien dans l’émission Du poil sous les bras sur Radio St Ferréol le 3 octobre 2022

Présentation de l’émission : À propos d’écoute critique…
Où l’on apprend que les sons peuvent être capitalistes et qu’on n’entend pas par hasard les sons qui nous entourent !

Chapeau du magazine : Dans L’Orchestration du quotidien (La Découverte, 2022), la chercheuse indépendante Juliette Volcler étudiait la colonisation de notre espace auditif par un design sonore artificialisant notre environnement avec des « bonbons auditifs » rétrogrades et mercantiles. Prolongeant son appel à développer une écoute critique, cette productrice et critique sonore, coordinatrice de la revue Syntone, esquisse un autre horizon : celui d’une écologie sonore radicale qui ouvrirait à des puissances d’agir émancipées. Ni fondée sur le fantasme d’une nature vierge opposant le mauvais bruit industriel au bon silence, ni sur la technophilie de la culture hi-fi, elle propose un renouvellement qui fasse place à l’altérité du vivant, et imagine le répit auditif comme un droit démocratique destiné à tous.

Présentation de l’émission : Rencontre autour de son dernier livre L’orchestration du quotidien.
"L’exercice de la critique sonore appliqué à l’espace urbain comme à des boissons gazeuses, à des alarmes autant qu’à des installations artistiques", interrogeant une "politique de l’écoute au 21e siècle".
En contrepoint, elle nous offre une sélection issue de son émission Radio renversée.
Pour "que l’écoute puisse être un outil de questionnement, d’exploration et de transformation de nous-mêmes."

Chapeau du magazine : Dans ce qu’on désigne trop facilement comme une société de l’image, le son est vite mis de côté alors que nous vivons chez nous, dans la rue, dans les transports les oreilles cernées de jingles, de podcasts, de bips, de clic, de ding, de tût, de wizz et de boom, de tout un ensemble de dispositifs sonores qui sont censés nous attirer, nous repousser, nous faire acheter… La chercheuse indépendante Juliette Volcler articule son et politique dans ses recherches. Dans « L’Orchestration du quotidien », sa nouvelle étude, elle dresse une histoire politique de la confection du son. Les entreprises ont largement investi le champ du son dans notre quotidien par un travail de design sonore de leurs produits et de nos environnements urbains. Que disent ces sons fabriqués qui peuplent notre quotidien du capitalisme contemporain et des rapports de domination ? Et comment l’écoute active et critique peut-elle nous aider à déjouer nombre de ces dispositifs ?

Chapeau du magazine : Juliette Volcler a ouvert le champ, en France, des « sound studies ». Des jingles publicitaires aux murmures du vent, elle se passionne pour nos paysages sonores, qu’elle enregistre, décrypte et critique.

  • « Le sonore, dimension performative de l’espace. Quatre fragments sur le proche et le lointain », Les Cahiers de l’École de Blois, n° 20, « Le proche et le lointain », juin 2022

Le sonore, longtemps, n’a pas même eu d’existence sur les plans des architectes ou des urbanistes – ni en amont, ni en aval. Au fil du XXe siècle, il s’y est ancré sous une forme binaire : le bruit, l’isolation – les deux faces de la même médaille, la seconde venant sempiternellement réparer, contenir, compenser le premier. Au XXIe siècle, rares demeurent celles et ceux qui l’intègrent dès la conception des paysages, des immeubles ou des places publiques – plus rares encore, celles et ceux qui bâtissent avec lui. Le sonore, pourtant, ne représente pas le sous-produit de l’espace, la simple déclinaison de lois acoustiques selon des usages sociaux attendus ou anticipables. Il en constitue la part vivante : pas seulement au sens où il l’habite d’objets auditifs sans cesse mélangés de façon inédite, mais, surtout, en ce qu’il l’active et le matérialise. Il en dresse de mouvants contours, tout aussi décisifs dans l’expérience du quotidien que les sols, les murs ou la lumière. Il en rejoue les distances, introduisant le lointain dans l’intime ou transformant l’enfermement en ouverture. Il investit de temps la longueur, la largeur et la profondeur. Il compose des milieux. Voici quatre fragments prélevés dans le flux d’une écoute située et de multiples réécoutes, quatre fragments d’espaces performés par le son.

Chapeau du journal : Des sons, partout, tout le temps, pour tout : des annonces dans les transports en commun aux mélodies sirupeuses des habitacles des voitures dernier cri en passant par l’électroménager. Dans son livre L’Orchestration du quotidien, la chercheuse indépendante Juliette Volcler dissèque le champ large du design sonore, ses pratiques mercantiles, mais aussi les expérimentations émancipatrices qu’il sous-tend parfois.

Présentation du hors-série : Avec Corinne Morel Darleux en rédactrice en chef invitée : 180 pages politiques et poétiques pour retrouver les chemins de l’utopie. Mener la lutte, défendre le vivant, rouvrir l’horizon, explorer les alternatives... D’impératif politique, le slogan « un autre monde est possible » devient impératif vital. Dans ce nouveau hors-série, Socialter revient sur les - nombreuses - pistes qui permettent d’imaginer une société radicalement différente.

Chapeau de la revue : Dans son ouvrage « L’Orchestration du quotidien » (ed. La Découverte, 2022), Juliette Volcler, productrice radio, critique sonore et chercheuse, aborde la question du design sonore par le prisme sociétal et politique. Entretien.

Chapeau de la radio : Lors du festival de cinéma et de création radiophoniques Numéro Zéro en mai 2022 à Forcalquier, Juliette Volcler a proposé un moment « Atelier d’écoute critique » qui était présenté comme ceci : « Et si nous considérions l’écoute comme une pratique en tant que telle ? Et si nous prenions le temps de décortiquer ensemble une création sonore ? Et si nous parvenions ainsi, par cette attention commune, à l’entendre vraiment ? ». Juliette Volcler est une chercheuse indépendante qui travaille sur le son, elle revient sur cet atelier au micro de Fréquence Mistral. Juliette Volcler est aussi l’autrice de trois essais parus à La Découverte, le dernier paru s’intitule L’orchestration du quotidien, Design sonore et écoute au 21e siècle. Reportage Mathieu Marc.

Chapeau de la radio : Pierre-Édouard Deldique reçoit dans son magazine Idées, Juliette Volcler, chercheuse, productrice, critique sonore, auteure de Contrôle. Comment s’inventa l’art de la manipulation sonore en 2017. Elle vient de publier L’orchestration du quotidien, aux éditions La Découverte.

Chapeau du journal : Invisible, le paysage sonore de nos vies est pourtant le fruit d’une industrie créative orientée, analyse la chercheuse indépendante Juliette Volcler. Du son MP3 au claquement d’une porte de voiture, elle passe au radar les manifestations de ce design sonore et plaide pour une autre culture de l’écoute.

Enregistré lors de la 5e édition du festival Numéro Zéro.

Chapeau de la radio : Que ce soit dans la sphère privée ou publique, nous sommes entourés de sons artificiels. Lʹordinateur qui sʹallume, le bip de la carte que lʹon scanne, la modulation dʹun répondeur téléphonique. A quoi servent ces sons ? Existent-ils pour valider une action, attirer notre attention, créer une empreinte sonore pour chaque marque ? Comment est conçu ce design sonore ? Comment les sons du quotidien influencent-il notre rapport au monde ? Tribu en parle en compagnie de Juliette Volcler, chercheuse indépendante. Elle publie "L’orchestration du quotidien : design sonore et écoute au 21e siècle" aux éditions La Découverte.

Chapeau de la radio : Et soudain le silence… ou presque. Conséquence inattendue du confinement, la disparition des véhicules à moteur de l’espace public, la mise sur pause des machines a rendu audibles les sons de la nature. Selon une étude sismique menée par l’Observatoire royal de Belgique avec l’Imperial College of London et publiée dans la revue Science, ce phénomène a été observé dans le monde entier, de Singapour à New York, de La Forêt-Noire au désert de Namibie. Si ce silence entrecoupé du chant des oiseaux ou du grognement des sangliers ne fut qu’un bref interlude, l’épisode a attiré notre attention sur ces bruits, ces sons qui rythment notre quotidien, encadrent l’espace public, conditionnent nos comportements et impactent parfois notre santé. En 2022, de quoi est constitué notre paysage sonore, qui le compose et à quelles fins ? La bande son de nos vies quotidiennes fait-elle écho à des représentations collectives, contribue-t-elle à les façonner ?

Invitée : Juliette Volcler est chercheuse indépendante, productrice de radio et critique sonore. Elle a travaillé, entre autres, sur l’histoire des manipulations sonores au moyen du son et est l’auteure sur le sujet, d’un ouvrage paru aux éditions de la Découverte : Contrôle, comment s’inventa l’art de la manipulation sonore. Elle s’intéresse également à l’exploitation du son dans la sphère sociale et vient de publier à ce sujet un essai : L’orchestration du quotidien : design sonore et écoute au 21e siècle, éditions de la Découverte.

Chapeau du studio : Dans ce nouvel épisode de Travail (en cours), la journaliste Camille Maestracci se demande quels sont les effets de la musique lorsqu’on travaille, et les enjeux de pouvoir qui se cachent derrière. Elle a interrogé Natacha, Romain et Xavier, trois associé·es avec une playlist partagée. Elle tend aussi son micro à Hervé Platel, professeur spécialisé en neuropsychologie, qui nous explique ce qu’il se passe dans notre cerveau lorsqu’on écoute de la musique. Enfin, la chercheuse et productrice radio Juliette Volcler explique les dimensions autoritaires de la manipulation par le son, et ses voies d’émancipation.

Chapeau de la radio : Aujourd’hui, nous recevons la chercheuse indépendante Juliette Volcler. Dans son ouvrage L’Orchestration du quotidien (La Découverte, avril 2022), elle nous explique en quoi les sons du quotidien modèlent notre rapport au monde.

Chapeau du magazine : Fatigués des « taa dam tâ-dâm », « tu-tû-du dûûûû » et autres « clic » qui parasitent l’espace public  ? Nous avons demandé à la chercheuse indépendante Juliette Volcler, autrice de l’essai L’Orchestration du quotidien (éditions La Découverte), comment réinventer le design sonore au XXIème siècle.

Chapeau de la revue : Merci de bien vouloir patienter, un conseiller va prendre votre appel. C’est en général par ces mots qu’est introduite cette petite musique destinée à mieux nous faire attendre et qui finit toujours par nous courir sur le haricot. C’est aussi une petite musique qui comble le vide de certains ascenseurs, et encore une musique qui habite l’espace sonore des magasins et galeries marchandes. Aucune attente n’échappe à la musique d’ambiance. Et puis il y a la mélodie de fin de cycle de la machine à laver, le son des voitures électriques, le bip-bip-bip de la bouilloire.... Pour nous qui voyons le lucre partout, ça faisait beaucoup, trop peut-être. Il y avait forcément autant de trébuchan que de sonnant dans l’affaire et il nous fallait en avoir le cœur net. C’est donc à une chercheuse indépendante aux esgourdes bien aiguisées que nous avons adressé nos questions et demandé de commenter une série de sons qui font notre quotidien. Personne mieux que Juliette Volcler ne pouvait nous éclairer.

Chapeau de la radio : Cette semaine, Fenêtre Ovale se penche sur les stratégies auditives offensives. Armements sonores pour contrôler les foules et le quotidien, sons d’animaux utilisés comme moyen de chasse, colonisation des espaces, surveillance par le bruit, moyen de résistances, fantasmes technocapitalistes, on envisage le son comme arme avec les interventions bienveillantes de Juliette Volcler et Peter Cusack.

Cet article constitue une synthèse sur le design sonore dans le domaine de l’armement. Il reprend les éléments factuels de mon essai Le son comme arme (La Découverte, 2011) concernant les armes utilisées aujourd’hui par la police et l’armée, et y ajoute quelques éléments nouveaux (notamment sur les grenades et dispositifs acoustiques des forces de l’ordre françaises). J’y aborde par ailleurs la question de savoir si l’on peut ou pas qualifier les sons répulsifs de design, et ce que cela implique dans la définition des armes comme du design.

  • Notes de pochette de l’album Sans chemin de L’Ocelle mare, octobre 2021

C’est une ritournelle qui s’éveille, se déploie, s’absente, resurgit, se transforme, s’oublie, s’éveille encore. Une ritournelle tout en plis et en creux, qui donne à voir autant qu’à écouter, théâtre d’ombres acoustiques où chaque timbre, chaque rythme, chaque modulation, naît d’un geste minutieusement affiné. « Je n’écris pas la musique, c’est un assemblage de mémoires de gestes. », dit Thomas Bonvalet.

  • « Démilitariser l’art sonore », magazine du festival Archipel (Genève), avril 2021

« L’industrie du divertissement constitue littéralement un abus de matériel militaire. » assenait en 1986 le théoricien des médias Friedrich Kittler dans son essai Gramophone, Film, Typewriter. La phrase a le mérite de nous réveiller. Ce serait nous en tirer à bon compte que d’y lire simplement : le business des hits parades s’est bâti sans le dire sur du matériel initialement conçu pour l’armée. Nous n’accepterions là que le petit bout de vérité rassurante qui nous permettrait de maintenir une cloison fantasmatique entre marchandises spectaculaires et œuvres savantes, usines à sensations et ateliers d’éveil des consciences. Nous serions plus proches de la réalité si nous traduisions plutôt cela en : toute production sonore amplifiée lors de sa fabrication ou de sa diffusion doit son existence à l’armée.

  • Rédaction de la revue Ici l’onde 2021, centre de création musicale Why Note, mars 2021

Présentation éditoralisée de la saison 2021 de Why Note, à travers des entretiens ou portraits des artistes invité·es : Elsa Biston, Diane Blondeau, Thomas Bonvalet, Coralie Ehinger et Julia Robert.

Novembre 2020 : nous sommes à nouveau confiné·es. En réfléchissant à comment continuer à tisser des liens via wi watt’heure, nous nous sommes tournées encore une fois vers la radio : un medium qui, pendant le premier confinement, a montré plus que jamais sa capacité à bâtir des espaces autonomes, auto-organisés et connectés dans une situation d’isolement forcé. 

radio renversée est l’un de ces espaces, né de la rencontre entre la chercheuse indépendante, autrice et productrice Juliette Volcler et l’artiste sonore et compositrice électroacoustique Aude Rabillon à partir de leur engagement dans d’autres réseaux collectifs : l’Acentrale et les Sons Fédérés. radio renversée émet depuis le 28 avril 2020 sur la plateforme hybride p-node et sur un réseau de radios libres en France. En articulant des prises de parole de collectifs, chercheur·es ou militant·es avec des pièces sonores d’artistes, musicien·es, auteurs et autrices, radio renversée se met dans une posture d’écoute, en tendant le microphone vers des voix, des sonorités, des bruits qui restent souvent en dessous du seuil de l’audible. En ce faisant, radio renversée active à chaque épisode des espaces d’écoute critique pour renverser des notions ou des formes d’oppression : l’état d’urgence sanitaire, le validisme, le travail gratuit… jusqu’au féminisme. 

11 décembre 2020 : vers la fin de ce deuxième confinement nous avons rencontré Aude et Juliette en visioconférence pour une longue conversation. Nous avons discuté des envies qui les ont amenées à produire radio renversée, de la radio comme forme de lutte et d’intervention, des leurs modalités d’écoute et de fabrication, des moyens de production, des personnes et des collectifs qui se sont croisés le long des différentes émissions, de la notion de renversement et de l’écoute comme des outils pour générer un « décentrement » permanent. La radio devient pour elles « un maillon dans la transmission de l’énergie des luttes sociales » et un espace d’écroulement des valeurs et des hiérarchies qui sont le fondement de différentes formes de domination. Elles cherchent à être « atteintes, déconcertées en permanence » par ce qu’elles sont en train d’écouter et de produire, à la recherche d’un changement, pour « mettre le monde à l’endroit ».

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