l’intempestive

parutions 2015

31 décembre 2015 _ _série périodiques


Quand la fiction fait l’évènement en passant pour le réel : retour, sous forme de feuilleton, sur près d’un siècle de faux-semblants radiophoniques, en nous en tenant aux pièces qui ont une visée artistique et qui questionnent les formes médiatiques, pour écarter, quoique les frontières soient parfois poreuses, ce qui relève de la propagande ou de la blague.
Un créneau hebdomadaire d’une demie-heure, cela pourrait sembler peu, mais l’on s’en souvient comme d’un moment précieux. C’était le temps d’antenne que France Culture accordait à son émission de fictions pour les enfants entre 1992 et 2000. Récit à trois voix des Histoires du Pince Oreille.
Des émissions jeunesse sur les antennes publiques françaises ? Les termes deviennent presque antinomiques. Il n’en a pas toujours été ainsi. Retour sur près d’un siècle d’histoire des programmes pour les enfants sur les radios d’État puis publiques.
Un projet détonne dans le paysage parfois un peu lisse des webradios pour les enfants : Radio Minus s’intéresse aux « musiques surprenantes pour enfants aventureux ». Entretien avec son fondateur, Sylvain Quément.
Le petit monde de l’édition de CD, livres-CD ou livres audios pour la jeunesse est aussi fertile que méconnu. Quelques maisons d’édition et leurs réalisateurs nous ouvrent leur porte pour évoquer leur approche du livre, du son et de l’enfance. Panorama non exhaustif de la production contemporaine à travers les paroles des un·e·s et des autres.
Évoquez la fiction sonore pour les enfants et aussitôt les yeux s’allument : chacun⋅e se remémore quelques écoutes qui ont marqué son enfance. Mais tentez d’en dresser une chronologie ou d’en esquisser un tour d’horizon, et c’est une autre affaire : on glane beaucoup de silences et de points d’interrogation avant de tomber sur des veines fertiles.
Syntone sort trois livres de sa bibliothèque qui ont pour objet l’usage artistique du son en ville : le premier s’intéresse aux liens entre ville et arts du son, le second se concentre sur les pratiques architecturales, et le troisième propose une plongée au cœur de la création contemporaine.
Dans sa foisonnante « Histoire de la modernité sonore », le chercheur Jonathan Sterne déconstruit nombre d’évidences qui structurent notre rapport au son et à l’écoute.
  • « L’inépuisable rêve d’un urbanisme sonore », Poli n° 11 (revue à comité de lecture), automne 2015, essai narratif
L’espace public sonore est en mutation. Un chantier amorcé dans les années 1930 avec la naissance du comportementalisme acoustique, c’est-à-dire l’affirmation d’une efficacité planifiable du son sur les actions et décisions individuelles, et qui se développe aujourd’hui dans sa double dimension commerciale et policière. Le design du son n’est qu’un instrument parmi d’autres dans cette volonté de contrôle,
un instrument encore méconnu dans cet usage, et de plus en plus prisé. Déambulation dans les discours des compagnies et des institutions qui travaillent à façonner cet autre environnement sonore.
Plusieurs bouches et un seul micro en direct, c’est tout ce qu’il faut à la Radio cousue main pour proposer depuis 2012 sur Radio Campus Paris l’une des plus stimulantes émissions de création radiophonique de la bande FM.
Retour sur la journée Europeana Sounds du 2 octobre 2015, « Le futur des sons historiques », première occurrence publique d’un projet de valorisation du patrimoine sonore européen : musiques traditionnelles, discours historiques, pièces radiophoniques, field recordings, dialectes ou sons du travail…
« Matins d’Ariège » de Stéphane Marin est la dernière parution du netlabel Galaverna. Le portrait narratif d’un hameau où le compositeur a vécu, qui chamboule les frontières du field recording.
Depuis quelques années, le sonore a le vent en poupe : sites acoustiques remarquables, installations paysagères, promenades à oreilles nues ou casquées… Tour d’horizon non exhaustif d’un phénomène en expansion, notamment en France, et des questions nouvelles qu’il pose.
Depuis 2013, « Gymnastique sonore », émission quotidienne de création sonore sur Canal B à Rennes, fait éclater les frontières de ce qu’elle s’autorise à diffuser et secoue les habitudes d’écoute des amatrices et amateurs de la discipline.
Depuis 1998 sur les ondes de Radio Canut sur le 102.2 MHz à Lyon, chaque mercredi de 21h à 22h, « La Lumière du frigo » fait du mix un moment de poésie radiophonique. La vie moderne, mais version un pas de côté.
Sebastian Dicenaire est de ces auteur⋅e⋅s que Syntone suit régulièrement. Performeur, auteur d’écrits et de sons, « poète multimedia », il livre aujourd’hui « Pamela », une fiction sonore en huit épisodes – plus précisément « un feuilleton radiophonique à l’eau de rose infesté par un virus poético-trash ».
Quand commence « Cosmorama » sur RDwa à Die, on ne sait jamais à quoi s’attendre. On part pour un quart d’heure de « Collage Sonore à Vocation Radiophonique », et on ne sait ni de quoi ça causera, ni quelles formes ça prendra. Simplement qu’on aura les oreilles étonnées et le regard rêveur.
L’émission Framework de la radio londonnienne Resonance FM fête sa 500e édition : 500 heures passionnantes de « field recording » et de compositions expérimentales.
On se désole d’un amenuisement régulier des fictions radiophoniques sur les ondes, mais il existe pourtant, depuis une quinzaine d’années, une communauté aussi active que méconnue de passionné⋅e⋅s du genre. Plongée dans la sagasphère.
Savez-vous pourquoi vos ami⋅e⋅s geek sourient d’un air entendu et presque tendre à l’évocation du nombre 42 ? Retour sur une fiction radiophonique culte outre-Manche, « The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy », écrite par Douglas Adams et diffusée par la BBC à partir de 1978.
Deuxième volet de la critique des techniques de procréation médicalement assistée (PMA), cette fois avec Aude Vidal, militante féministe qui anime la revue d’écologie politique L’An 02, et Aude Vincent, militante féministe et LGBT, qui a longtemps participé à la revue Offensive. Toutes deux ont aussi cosigné le texte « Pour une critique émancipatrice de la PMA ».
Échelle inconnue, collectif rouennais de réflexion et de création autour de la ville et du territoire, a invité en octobre dernier le géographe et cartographe Philippe Rekacewicz pour une Nuit de la cartographie radicale. Tentative de décryptage d’un outil politique de représentation, de manipulation et de réappropriation, par une nuit de lune carrée.
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