12 avril 2011 _son _tentative Deligny _série impromptus
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captation de la deuxième soirée d’À propos d’un évènement à faire _Fernand Deligny comme hypothèse, le 8 avril 2011 à l’Équitable Café : rencontre avec Gisèle Durand & Jacques Lin de Monoblet, et Magali Roche, Michèle Quettier et Rémy Roux, qui ont participé à la lutte contre la fermeture de la Ferme du Bersac ; un grand merci à Olivier de Data pour la prise de son
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_partie 1, interventions croisées de ceux de Monoblet et de ceux du Bersac sur l’histoire et l’organisation de leurs lieux : on parle de la ferme de vie du Bersac, dépendante de l’Association départementale pour la sauvegarde de l’enfant à l’adulte (Adsea), et de son expulsion en août 2010 ; on parle de sa création pour éviter les problèmes générés par la vie en institution ; on parle de Deligny, écrivain, poète, homme de cinéma, éducateur ; on parle des débuts de l’expérience de Monoblet en 1967, avec l’arrivée de Janmari, gamin autiste mutique ; on parle de la lobotomie à laquelle il échappe ; on parle de la volonté des uns et des autres de ne pas être là où ils auraient dû être ; on parle de l’élargissement du mot « autiste » à mesure des années ; on parle des circonstances inadéquates des hôpitaux psychiatriques ; on parle de la vie avec et autour de Deligny et de Janmari ; on parle des précédentes tentatives de Deligny et de ses esquives face aux vélléités d’institutionnalisation ; on parle des conditions de vie au Bersac et à Monoblet ; on parle de l’origine rurale des résidents du Bersac ; on parle de la répartition des tâches qui se faisait dans la ferme, décidée par les résidents ; on parle de la grande liberté dans l’organisation des journées, et de la possibilité de changer le programme de manière impromptue ; on parle du déclic nécessaire pour que les résidents prennent conscience de leur capacité à être autonome ; on parle des circonstances inventées à Monoblet pour une vie commune entre ceux qui parlent et ceux qui ne parlent pas ; on parle de la volonté de trouver un mode de vie apaisant pour les personnes autistes, de la recherche non pas de les « semblabibliser », mais de ce que leur différence demande ; on parle de la précarité des conditions de vie, et de ce que la vie dehors permettait d’inventer ; on parle de ce que « nous autres parlant » avons à remettre en question de notre manière de voir et de dire ; on parle de respecter la spécificité des autistes ; on parle du « tout est langage » qui exclut ceux qui ne l’ont pas, le langage ; on parle d’une ferme dans le Lubéron, qui bataille pour ne pas clôturer le lieu ; on parle d’autres approches de l’autisme, qui ne sont pas respectueuses des personnes et prétendent imposer des méthodes ; on parle du choix de vie qu’implique l’accompagnement des autistes ; on parle de préserver la tranquillité des lieux
_partie 2, l’actualité des lieux, la confrontation à l’idéologie gestionnaire et les résistances, avec des interventions du public : on parle de la nouvelle loi sécuritaire sur la psychiatrie et des difficultés rencontrées lorsqu’on anime un lieu de vie alternatif ; on parle de l’idéologie commerciale qui préside à la gestion de certaines grosses structures aujourd’hui ; on parle des syndicats co-gestionnaires ; on parle des investissements et de la recherche de rentabilité qui s’impose comme politique globale ; on parle de la caisse commune entre parents à Monoblet, les plus riches payant pour les plus pauvres, et les ressources n’étant pas un critère pour pouvoir y habiter ; on parle du statut de structure d’accueil non traditionnelle et expérimentale du lieu de Monoblet ; on parle de la renommée de Deligny qui a longtemps protégé le lieu ; on parle des peines d’amende et de prison encourrues en cas de non-régularisation du lieu ; on parle de la proposition de Simone Veil à Deligny de créer un statut spécifique pour le lieu ; on parle de l’inquiétude sur l’avenir du lieu de Monoblet ; on parle de la possible mutualisation avec un lieu de vie intitulé « Tentative » à St Hippolyte-du-Fort, pour ne pas être fermé par les services sociaux ; on parle du discours tenu par l’Adsea 05 sur « l’infantilisation » des résidents de la ferme du Bersac, sur leur culture venue de la grande distribution et leur conception de la « responsabilisation » par la vie en HLM, une cuisine centrale et l’externalisation des services ; on parle des Agences régionales de santé (Ars) qui fonctionnent par appels d’offre ; on parle de la nécessité de défendre des petits lieux où « vivre avec » est possible ; on parle de la volonté de création d’un lieu de vie par de jeunes éducateurs et des difficultés qu’ils rencontrent ; on parle de la Fédération nationale des lieux de vie, du Groupe d’Echange et de Recherche pour la Pratique en Lieu d’Accueil (Gerpla), et de la nécessité de s’allier ; on parle des possibilités offertes par les familles d’accueil, qui permettent d’établir des conventions de lieu à famille ; on parle de l’autogestion, en lien direct entre familles et éducateurs ; on parle des séjours de rupture, permettant de sortir de l’institution ; on parle de la nécessité ou non d’avoir une formation officielle ; on parle de l’importance de faire autre chose que l’accueil et de pratiquer une activité spécifique sur le lieu